Zéro déchets

J’ai grandi à la campagne, entourée d’animaux et d’arbres fruitiers, à quelques mètres du Luberon et aujourd’hui encore je fais le choix d’y vivre. 

Bien que cet environnement fasse partie de moi, je n’ai pas tout de suite été sensible à l’écologie. 

Pourtant, il y a 2 ans environ, la vision du monde dans lequel je vis a changé. Les réseaux sociaux m’ont, en quelque sorte, ouvert les yeux sur ce qui se passait ailleurs, avec ses reportages sur le plastique, les vêtements, les tonnes de déchets jetés par année et par habitant. Je me suis dit que mes origines rurales faisaient que je ne participais pas à cela. Alors que c’était faux. Depuis des années, j’œuvrais à ce désastre écologique. Le constat était là, sans appel : chez moi, d’innombrables produits en plastique ont envahi l’espace.

Après m’être fait cet aveu, j’ai eu envie d’une vie plus minimaliste, plus « green ». J’ai alors décidé de m’investir pour la protection de la nature et pour celle de tous les êtres vivants qui partagent cette planète, au moyen de simples gestes quotidiens. Je n’avais rien à perdre. Juste à agir. Il vaut mieux 10 000 petits gestes, que 10 personnes pratiquant le 100% zéro déchets. 

Beaucoup parmi mon entourage me disent : on recycle, n’est-ce pas suffisant ? En réalité, non. Il faut savoir, d’une part, qu’en France, seuls 40% de nos déchets sont recyclables et un nombre de fois limité. Il faut savoir, d’autre part, que le recyclage pollue et consomme énormément de ressources. 

Alors, j’ai commencé à adopter le mode de vie « zéro déchet », que j’ai appliqué un peu dans tous les domaines et toutes les directions, au début, mais j’y suis allée à mon rythme. Aujourd’hui encore, je peux changer ou faire évoluer un certain nombre d’habitudes. Mais, comme le dit l’adage, ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières.

Voici les raisons pour lesquelles je suis passée au mode de vie « zéro déchet » :

• M’offrir une vie et une santé plus saines, ce qui ressurgit nécessairement sur l’état de la planète ;
• Arrêter la surconsommation et l’achat impulsif, qui encombrent fatalement nos intérieurs ;
• Revenir aux plaisirs simples, et non superficiels, sources de légèreté et de retour à l’essentiel ;
• Montrer l’exemple à mon entourage et aux générations futures (et leur montrer à cette occasion que c’est… possible)

Le mode de vie « zéro déchet », c’est, avant tout chose, une prise de conscience. 

Dès que l’on porte attention à sa façon de consommer, l’on se rend compte que l’on consomme du plastique à outrance : produits alimentaires, vestimentaires, ménagers, cosmétiques… 

Pour changer cela, il m’aura fallu réfléchir à des actions à mettre en place. Pour ne plus consommer de produits à usage unique, il faut changer certaines de ses habitudes. Afin que cette révolution reste réalisable sans s’imposer trop de contraintes, il est bon d’initier la démarche par quelques « éco-gestes » simples :

J’ai commencé ainsi :

• Remplacer les produits générateurs de déchets par des initiatives durables comme les sacs à vrac, les gourdes réutilisables, les lingettes lavables, les charlottes alimentaires, les sopalins réutilisables, les savons et shampoings solides… ;
• Fabriquer ses pastilles vaisselles (j’ai trouvé beaucoup de recettes sur Instagram et les comptes green axés sur le « zéro déchet ». Généralement, il ne suffit que de quelques ingrédients basiques, qui ont l’avantage non négligeable de pouvoir être utilisés pour d’autres tâches ménagères : vinaigre blanc, bicarbonate de soude, acide citrique… ;
• Privilégier les produits locaux et les achats de proximité ;
• Installer un composteur dans son jardin pour valoriser les déchets organiques ;
• Favoriser l’échange, le troc et l’achat d’occasion ;
• Apposer un autocollant « stop pub » sur sa boîte aux lettres ;
• Etc.

Voici quelques objectifs que je me suis fixée durant cette année :

• Acheter des produits en vrac ;
• Me procurer des bocaux d’occasion ;
• Bannir l’achat de vêtements neufs ;
• Fabriquer d’autres produits ménagers, une fois que j’aurai terminé les anciens ;
• Utiliser un sac à pain pour me rendre à la boulangerie.